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Assurance-vie vs PER (2025) : la grille d’arbitrage professionnelle pour les CGP
Pour un Conseiller en Gestion de Patrimoine, l’arbitrage Assurance‑vie vs PER n’est plus une question de « produit préféré », mais de cohérence patrimoniale. Le contexte 2025 impose un raisonnement rigoureux : lisibilité du net perçu à l’échéance, contraintes de liquidité en cours de vie, et transmission. L’objectif n’est pas d’obtenir le rendement théorique le plus élevé, mais de maximiser la valeur utile pour l’épargnant à horizon retraite, en intégrant sa fiscalité, ses besoins de trésorerie et ses objectifs successoraux.
Trois enjeux pour les CGP : lisibilité fiscale, liquidité, transmission
- Lisibilité fiscale : la fiscalité des pensions (rente) et du capital diffère selon l’enveloppe. Le conseil doit être rendu en net.
- Liquidité : disponibilité quasi permanente en Assurance‑vie (rachats), contre verrouillage du PER jusqu’à la retraite (sauf cas prévus par la loi, dont l’acquisition de la résidence principale).
- Transmission : abattements spécifiques de l’Assurance‑vie (primes avant/après 70 ans) vs traitement successoral moins favorable du PER.
Ce que compare réellement un CGP

Comparer une Assurance-vie et un Plan d’Épargne Retraite (PER) ne consiste pas à choisir entre deux produits, mais à comprendre deux logiques patrimoniales différentes. Pour un Conseiller en Gestion de Patrimoine (CGP), la vraie comparaison repose sur quatre axes : la liquidité, la fiscalité, la transmission et la stratégie d’investissement.
Liquidité et disponibilité des fonds
L’un des contrastes majeurs entre ces deux enveloppes concerne la souplesse d’accès aux capitaux. L’Assurance-vie est, de loin, l’outil le plus flexible. Les rachats partiels ou totaux peuvent être effectués à tout moment, sans contrainte particulière. Cette disponibilité permet d’adapter l’épargne aux besoins de vie du client, financement d’un projet, besoin ponctuel de trésorerie, accompagnement familial, et constitue donc une marge de manœuvre stratégique dans la gestion patrimoniale.
Le revers de cette liberté est la tentation de puiser trop tôt dans le capital, au détriment de l’objectif de long terme.
Le PER, à l’inverse, fige l’épargne jusqu’à la retraite, sauf cas exceptionnels précisément encadrés par la loi (invalidité, décès du conjoint, surendettement, fin de droits chômage ou achat de la résidence principale). Cette illiquidité assumée fait du PER un outil de discipline patrimoniale : elle protège le capital dédié à la retraite des dépenses imprévues et impose une logique d’accumulation dans la durée. Autrement dit, l’Assurance-vie offre la liberté, le PER impose la constance, à chacun son avantage selon les objectifs du client.
Fiscalité à l’entrée et à la sortie
Sur le plan fiscal, ces deux outils fonctionnent selon des philosophies opposées. L’Assurance-vie séduit par sa neutralité à l’entrée et sa souplesse à la sortie. Les gains sont taxés uniquement en cas de rachat, au PFU ou au barème de l’impôt sur le revenu, avec un abattement annuel après huit ans de détention. Ce cadre permet de lisser la fiscalité sur le long terme et de piloter les rachats selon la situation du client.
Le PER, lui, repose sur un arbitrage temporel : une fiscalité favorable à l’entrée contre une imposition différée à la sortie. Les versements volontaires peuvent être déduits du revenu imposable, dans la limite des plafonds (10 % des revenus professionnels N-1 ou du PASS). L’avantage fiscal est immédiat, mais la sortie est plus complexe. En capital, la part issue de versements déduits est imposée au barème progressif, tandis que les gains sont soumis au PFU. En rente, les montants sont assimilés à des pensions de retraite, avec un abattement de 10 % et des prélèvements sociaux. Le PER s’adresse donc aux clients anticipant une tranche marginale d’imposition plus faible à la retraite qu’en période d’activité.
Le rôle du CGP est alors de mesurer la rentabilité réelle de ce décalage fiscal et d’en modéliser les effets concrets sur le revenu net disponible à long terme.
Transmission et fiscalité successorale
Sur le plan successoral, l’Assurance-vie reste un instrument de référence. Son régime spécifique lui confère une puissance rare pour organiser la transmission du patrimoine. Les capitaux transmis bénéficient d’un abattement individuel important lorsque les primes ont été versées avant 70 ans, et d’un abattement global pour les versements postérieurs, avec une taxation limitée aux seules primes. En pratique, cette flexibilité permet d’optimiser la répartition entre bénéficiaires et d’adapter la clause bénéficiaire à chaque configuration familiale.
Le PER, quant à lui, est beaucoup moins avantageux en cas de décès. La transmission dépend de l’âge du titulaire au moment du décès et du type de contrat (individuel, collectif ou obligatoire). Les règles successorales sont donc plus contraignantes et la fiscalité souvent plus lourde. En matière de stratégie de succession, l’Assurance-vie garde ainsi une longueur d’avance, notamment pour sa capacité à allier performance financière et optimisation successorale.
Pilotage du risque et allocation d’actifs
Enfin, au-delà de la fiscalité et de la liquidité, la vraie différence entre ces enveloppes réside dans la philosophie d’investissement. Les deux instruments peuvent combiner fonds en euros et unités de compte, mais l’allocation optimale dépend de l’horizon et du profil du client.
Le PER, par sa nature long-terme, autorise souvent une allocation plus dynamique, avec une part d’unités de compte plus élevée, destinée à maximiser le rendement sur la durée. L’Assurance-vie, elle, privilégie la gestion flexible : possibilité d’arbitrer, de sécuriser les plus-values ou de réorienter les placements selon la conjoncture.
Pour un CGP, la question n’est donc pas “lequel performe le mieux”, mais “lequel s’intègre le mieux dans la stratégie patrimoniale globale du client”.
Quand l’Assurance-vie garde l’avantage
L’Assurance-vie conserve la préférence dans la majorité des stratégies patrimoniales, notamment pour les clients recherchant la liquidité, la polyvalence et une fiscalité stable à long terme. Sa souplesse en matière de rachats programmés, ses avantages successoraux et sa fiscalité allégée après huit ans en font un outil particulièrement efficace pour gérer la phase d’accumulation et la transmission du capital.
Quand le PER devient supérieur
Le PER, en revanche, prend l’avantage pour les contribuables à forte tranche marginale d’imposition souhaitant optimiser leur fiscalité actuelle. Sa déductibilité immédiate des versements crée un levier fiscal puissant, tandis que sa structure verrouillée garantit la discipline nécessaire à la préparation de la retraite. Dans une logique long-terme, le différé d’imposition permet même de dépasser la performance nette d’une Assurance-vie, à condition que la TMI à la sortie soit plus faible qu’à l’entrée.
Les biais courants à éviter
Comparer ces deux produits sans méthode conduit souvent à des conclusions erronées. Un CGP expérimenté sait qu’il faut raisonner en net, en intégrant la fiscalité, les prélèvements sociaux et les frais. Il valorise aussi la liquidité, car disposer d’une réserve en Assurance-vie peut éviter des arbitrages précipités en cas de baisse de marché. Enfin, il n’oublie jamais la dimension successorale, qui représente une part réelle de la valeur patrimoniale transmise.
Et surtout, il distingue clairement capitalisation et retraite : la performance d’une enveloppe ne remplace pas la compréhension du taux de remplacement et de la trajectoire de revenus futurs.
Méthode d’évaluation standardisée (KPI CGP)
Taux net annualisé “après fiscalité et frais”
Standardisez la mesure : rendement annualisé net après frais et traitement fiscal conformément au scénario de sortie (capital ou rente). C’est l’unité de compte de la comparabilité.
Coût d’illiquidité et valeur de la flexibilité
Attribuez une valeur de pénalité à l’illiquidité du PER (probabilité de besoin de cash × coût supposé) ou, à l’inverse, valorisez le bénéfice de discipline créé par le blocage des fonds. Raisonner en coût d’option améliore la robustesse de l’arbitrage.
Contribution au taux de remplacement cible
Reliez chaque enveloppe à la cible de revenu net à la retraite : combien de taux de remplacement l’enveloppe contribue‑t‑elle à sécuriser ?
Maillage interne recommandé.
Industrialiser l’arbitrage avec WealthLab (comparateur Assurance‑vie vs PER)
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Paramétrage, scoring, rapport et conformité
Le comparateur de WealthLab a été conçu pour l’usage quotidien des cabinets de Gestion de patrimoine :
- Paramétrage fin des deux enveloppes (versements, frais, option de sortie en capital ou rente, horizon, profil de risque).
- Calculs normalisés : capital net projeté, avantage fiscal associé au PER, équivalent de rente mensuelle théorique, horizon de placement, écart de performance.
- Scoring multi‑critères : performance financière et critères non financiers (flexibilité/illiquidité, transmission).
- Recommandation motivée + optimisations suggérées (ex. : ajuster l’effort d’épargne, l’allocation, ou tirer parti des plafonds PER).
- Rapport PDF documenté (hypothèses datées, résultats, sensibilités) pour la conformité (MiFID II/DDA) et l’archivage.
Maillage interne du pilier “simulateurs retraite & épargne”
Le module « Assurance‑vie vs PER » s’insère nativement dans votre parcours de conseil data‑driven :
- Diagnostic de pension et du taux de remplacement → voir « Simulateur pension de retraite 2025 : calcul multi‑régimes, taux de remplacement et fiscalité ».
- Scénarisation épargne et gouvernance des hypothèses → voir « Simulateur épargne et retraite 2025 ».
- Arbitrage d’enveloppes (cet article) : comparateur WealthLab pour objectiver la recommandation.
En 2025, l’opposition Assurance‑vie vs PER se tranche méthodiquement :
- raisonner en net (fiscalité & frais),
- valoriser la liquidité (ou l’illiquidité) selon les objectifs,
- intégrer la transmission dans la valeur totale,
- relier chaque choix au taux de remplacement visé à la retraite.
Cette discipline transforme une comparaison de produits en décision patrimoniale robuste. Les simulateurs retraite et épargne sont la colonne vertébrale de ce processus ; l’outil WealthLab vous permet de l’industrialiser avec des calculs fiables, des rapports auditables et une expérience client claire.
FAQ
Quelle enveloppe est la plus avantageuse fiscalement en 2025 : Assurance-vie ou PER ?
Le PER offre un avantage fiscal immédiat grâce à la déductibilité des versements, mais la sortie est plus imposée. L’Assurance-vie n’offre pas d’avantage à l’entrée, mais sa fiscalité à la sortie est plus lisible et souvent plus douce, notamment après huit ans. Le bon choix dépend de la TMI du client aujourd’hui… et à la retraite.
Le PER est-il toujours bloqué jusqu’à la retraite ?
Oui, sauf cas légaux exceptionnels (invalidité, décès du conjoint, surendettement, fin de droits chômage, liquidation judiciaire ou acquisition de la résidence principale). L’Assurance-vie reste beaucoup plus liquide, ce qui en fait un pilier de la réserve de précaution patrimoniale.
En cas de décès, lequel est le plus favorable pour mes héritiers ?
L’Assurance-vie reste nettement plus avantageuse : abattements individuels, taxation spécifique, liberté de rédaction de la clause bénéficiaire. Le PER est plus contraignant, avec une fiscalité qui dépend de l’âge au décès et du type de contrat.


